Ce n’était pas la Comédie Française, ni même le théâtre des Célestins. Les trois coups n’ont pas résonné, il n’y avait pas de lourd rideau rouge. Non, la représentation avait lieu dans la salle Sangoma Everett du Collège, les coulisses et le vestiaire s’étaient glissés dans une salle d’étude.
Pourtant on retrouvait ce qui fait, depuis que le théâtre existe, l’émotion des grandes soirées, à commencer par le trac et l’angoisse du trou de mémoire.
Epaulés par leurs professeurs et par les deux comédiennes professionnelles qui les encadrent tout au long de l’année, Méline Vioix et Camille Hudry, de la Compagnie Théâtre du Carnassier, ils ont présenté avec brio leur spectacle.
Les élèves de seconde avaient écrit et mis au point un mélodrame théâtral, qui mêlait merveilleux et fantaisie.
Les élèves de première avaient choisi une pièce « absurde et drôle » de Jacques Prévert, La nuit tombe au château.
Les élèves de terminale, dans un style plus grinçant et tragique, jouaient Yoroboshi, une pièce de Nô moderne, de Mishima, travail qu’ils ont présenté au jury du bac lundi 1 juin.
Les familles et les amis, très nombreux, sont venus applaudir le courage, le dynamisme et la sensibilité de nos jeunes acteurs. Molière peut être fier !